Comment dépasser votre peur de faire des erreurs en anglais
Si vous êtes ici, c’est que vous avez déjà pris conscience de la présence grandissante de l’anglais dans les échanges professionnels, et de l’importance de pouvoir échanger dans cette langue. Pourtant, comme pour beaucoup de francophones, la peur de faire des erreurs en anglais peut être un véritable fardeau qui vous empêche d’avancer et de vous épanouir dans vos échanges et dans votre vie professionnelle.
L’impact que peut avoir cette peur de faire des erreurs va parfois bien au-delà de ce que l’on peut imaginer.
Un client m’a dit un jour s’être décidé à me contacter quand cette fameuse peur l’a conduit à fermer son ordinateur portable lors d’une réunion en ligne alors qu’un collègue venait juste de s’adresser à lui avec une question à laquelle il aurait dû répondre en anglais. 😳
Être participant passif d’une réunion en anglais est une chose, mais prendre la parole peut amener certaines personnes à être tétanisées ou à avoir des réactions extrêmes, comme ce client qui par la suite s’est senti plutôt mal au moment de justifier sa disparition de la salle de réunion virtuelle.
La confiance en soi est un élément essentiel pour communiquer.
Le simple fait de parler ne suffit pas.
Vous l’avez certainement constaté, on prête beaucoup plus d’attention à une personne qui s’exprime avec assurance. On accorde aussi beaucoup plus de valeur et de crédibilité à ses paroles, à son avis, à ses commentaires.
C’est vrai en toutes circonstances.
Seulement même si l’on sait s’exprimer en toute confiance en français, avec une véritable maitrise de notre métier et les années d’expériences qui soutiennent nos propos, tout peut s’effondrer d’un coup quand il s’agit de s’exprimer en anglais.
Et là, c’est le drame! 😣
Il était grand temps que j’aborde ce sujet sensible et que je vous propose mes conseils pour développer votre confiance et ne plus avoir peur de faire des erreurs en anglais.
👉 Je suis aussi intéressée par votre expérience et vos recettes miracles, ou même tout ce que vous avez pu essayer de mettre en place pour dépasser cette peur. Dites-moi tout en commentaires!
Etape 1: Pourquoi avons-nous peur?
Nous avons tous un vécu différent qui nous amène à recevoir le regard des autres avec plus ou moins de sensibilité. Certains auront développé une carapace qui les rend moins atteignables, d’autres au contraire sont très sensibles aux avis, aux regards, au comportement d’autrui.
Parce que oui, la raison pour laquelle nous perdons confiance au moment de nous exprimer, ce sont les autres. (qui parfois, voire souvent, n’y sont pour rien et n’ont rien dit ni rien fait pour provoquer cette peur!)
Surtout que dans le monde professionnels, ces « autres » sont des collègues, clients, managers, fournisseurs, et que leur avis peut avoir de l’influence sur votre quotidien et votre carrière.
On se met une pression énorme pour nous présenter sous notre meilleur jour. Pas étonnant donc, que le risque de faire des erreurs en anglais crée une peur qui parfois nous dépasse.
L’important est de la reconnaitre avant qu’elle ne nous amène à l’auto-sabotage.
❗️ Eviter les réunions en anglais pour ne pas risquer de recevoir des questions = se mettre en marge de l’activité = rater un super projet ou un nouveau poste dans l’entreprise. ❗️
Reconnaitre la peur
Pour la reconnaitre, il va falloir s’exposer un peu au risque.
- Considérer l’idée de participer à des réunions en anglais.
- Parler de clients qui viennent en visite prochainement.
- Envisager un déplacement chez des fournisseurs à l’étranger.
- Anticiper la visite du big boss qui voudra peut-être faire le point avec vous sur votre activité.
- Ou tout simplement recevoir un appel d’un numéro étranger.
🌤️ Comment vous sentez-vous? 🌤️
- Allez vous trouver une excuse pour éviter un déplacement à l’étranger?
- Laisser le téléphone sonner sans répondre?
- Proposer à un collègue de recevoir ce fameux client? En présentant ça comme une faveur pour son développement professionnel histoire de ne pas perdre la face.
- Ou comme mon client, aller jusqu’au bout et craquer en pleine panique face au mur?
Cette peur de faire des erreurs en anglais vous pénalise et il est grand temps de changer ça!
Le remède: développer sa confiance en soi, même en anglais.
Etape 2: Changer d’attitude face aux erreurs en anglais
Avez-vous déjà croisé ce type de personne: celle qui baragouine un anglais vaguement scolaire, qui ne s’encombre pas de la grammaire, qui anglicise quelques mots français faute de vocabulaire… mais qui parle avec assurance et arrive à avoir une conversation en anglais!
Agaçant non?
Comment font-ils? Ils ont confiance en eux. Pour certains ça vient facilement, pour d’autres ça se travaille.
Mais c’est tout à fait possible.
1 – Reconnaitre que faire des erreurs n’est pas un drame
Comme dirait la Reine des Neiges: « Let it go! Let it go! »
Facile à dire mais pas à faire!
Alors commencez par écouter les autres.
Rassurez-vous en réalisant que tout le monde autour de vous n’a pas forcément un super niveau en anglais.
Notez les réactions de leur interlocuteur. Que se passe t-il quand ce n’est pas clair?
Généralement, l’autre demande de répéter ou ce clarifier. Parfois le langage corporel montre la difficulté à suivre.
Et la conversation reprend.
2 – Tirer une leçon de ses erreurs
Très souvent, si la formulation que l’on utilise n’est pas claire, notre interlocuteur – pour s’assurer qu’il a compris – va reformuler ce que l’on vient de dire.
👉 C’est une étape super importante!!! 👈
Ne passez pas à côté de cette opportunité d’améliorer votre vocabulaire et vos tournures de phrases.
Ayez une écoute active tout au long de la conversation.
J’ai conscience que c’est difficile parce que vous allez parfois avoir tendance à préparer ce que vous allez dire au lieu de vraiment écouter ce que dit l’autre (ou les autres!), mais l’écoute est tout aussi importante pour faire de moins en moins d’erreurs en anglais.
La meilleure façon de progresser, c’est par la pratique.
Et puisqu’on parle pratique, sachez que si vous ne vous sentez pas prêt à vous lancer dans votre environnement professionnel, je peux vous aider grâce à un accompagnement individuel adapté à votre niveau d’anglais et votre besoin.
✅ Je vous explique comment je peux vous aider ici (nouvel onglet).
Etape 3: Privilégier la communication, pas la grammaire
L’exemple donné dans le paragraphe précédent, sans être le modèle à atteindre, nous prouve qu’il est tout à fait possible de s’exprimer en anglais sans pour autant maitriser la langue de Shakespeare.
Pour une raison très simple: dans les échanges professionnels, l’anglais utilisé n’est ni littéraire ni académique. C’est un anglais international qui s’est développé au fil des échanges commerciaux et du tourisme.
Un anglais où la grammaire essentielle compte bien sûr, mais où les erreurs sont plus que tolérées du moment que tout le monde se comprend.
Je vous en parlais d’ailleurs dans cet article où je mettais en avant la flexibilité de l’anglais, et dans celui-ci où je vous donne des exemples d’échanges en langues étrangères et où on réussi à se comprendre. Voir ces échanges qui contiennent du français vous aideront peut-être à dédramatiser. 😉
Je vous invite à lire ces deux articles pour plus de précision et de conseils à ce sujet afin d’être plus confiant en anglais et surtout de ne plus avoir peur de faire des erreurs.
Etape 4: Apprendre de ses erreurs en anglais
Je vous en ai parlé plus haut, il est essentiel d’avoir une écoute active pour améliorer votre anglais.
Cette écoute va non seulement vous permettre de détecter vos erreurs, mais va aussi et surtout vous donner des modèles.
Vous pourriez découvrir:
1- la conjugaison la plus appropriée
2- un vocabulaire manquant / faux-ami
3- l’intonation particulière d’un mot
4- une tournure de phrase peu courante mais qui va donner une perception plus avancée de votre anglais
… et tout un tas d’autre choses sans aucun doute.
Retenez simplement ceci: les personnes qui progressent dans une langue sont celles qui prêtent attention à ce que dit leur interlocuteur, et qui savent le réutiliser.
Certains vont passer 3 ans en Angleterre et revenir avec un anglais moyen, d’autres vont échanger avec des personnes de touts origines, en anglais, mais sans vivre dans un pays anglophone, et atteindre un excellent niveau d’anglais.
Bonus: Quelques techniques pour développer sa confiance en soi (même quand on fait des erreurs!)
1- Quand vous ne trouvez pas vos mots en anglais
Ça nous arrive à tous, même dans notre langue maternelle. Alors pas de panique.
C’est une technique que les écoles de langues vous encouragent à utiliser et même à en faire un réflexe: contournez le problème.
Il vous manque un mot? Expliquez de quoi il s’agit.
Pas sûr de quel temps utiliser? Détaillez les évènement par de courtes phrases et laissez votre interlocuteur interpréter et reformuler pour être certain d’avoir compris.
2- Soyez patient et persévérant
En tant qu’adultes, on a tendance à vouloir tout, tout de suite. Mais devenir plus confiant en anglais va vous demander du temps.
Les premiers échanges seront un peu laborieux et il faut s’y attendre, mais au fil du temps vous allez gagner en confiance. Parler de plus en plus, oser faire des phrases plus long.
Cette confiance va vous donner envie d’enrichir votre vocabulaire et vos phrases, peut-être via de la lecture ou l’écoute de podcasts.
Vous créez ainsi un cercle vertueux. Vous n’avez plus peur de faire des erreurs en anglais.
3- Faites de la gymnastique d’anglais 🏋️
Haha, là j’ai probablement toute votre attention.
Mais qu’est ce que c’est que ça?
Que vous parliez une ou plusieurs langues, votre bouche n’a aucun problème à articuler les sons qui correspondent à ces langues. Et il se trouvent qu’il varient énormément d’une langue à l’autre. Même d’une région à l’autre parfois!!
Prenons l’exemple de l’espagnol qui a la jota ce j qui se prononce avec une sorte de raclement de la gorge. Ou la erre, le r roulé plus ou moins longtemps selon qu’il est double ou non.
Et que dire du th en anglais?! Le cauchemar de tout francophone!!
Ce sont là des exemples évidents de sons différents et ils mettent en avant le fait que pour les prononcer, il faut s’exercer.
Alors la petit séance de gymnastique consiste à lire à voix haute des textes en anglais, de préférence en ayant un modèle pour la prononciation et l’intonation
La lecture à voix haute – et forcez un maximum les nouveaux sons – va apprendre à vos muscles à réaliser de nouveaux mouvements.
Pourquoi c’est important?
Parce que même si votre anglais est bon en principe (tournures de phrases, vocabulaire, écrit) si vous ne parlez pas assez souvent vous allez avoir du mal à former les bons sons lors d’une conversation.
Avec de pratique quotidienne, les sons vont beaucoup mieux s’enchainer et vous ne bafouillerez pas.
Encore une parade pour parler anglais en toute confiance!
Besoin d’aide? Je propose plusieurs formules pour vous permettre de gagner en confiance avant de parler anglais avec vos collègues ou clients.
Cliquez ici pour découvrir les première étape: Les conversations.
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4 Comments
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Asma Ferrah
Merci pour tout ces conseils ! En effet, la plus grande difficulté dans l’apprentissage de l’anglais c’est bien la peur de faire des erreurs. Or comme vous l’avez si bien relevé dans l’étape 4, c’est en apprenant de ses erreurs en anglais qu’on pourra progresser. Bravo cet article.
Caroline
Merci beaucoup pour cet article 🙂 ! L’importance de la confiance en soi dans la communication est soulignée avec justesse. Je vais tester les techniques pratiques que tu partages !
Pauline
Merci pour tous ces conseils.
Effectivement, un fois la barrière de la peur dépassée, il est plus simple de parler, sans craindre de faire des erreurs.