Non vous n’êtes pas nul en langues!
Faites vous partie de ces personnes qui se disent: « Non les langues étrangères, ce n’est pas pour moi. J’ai essayé, ça ne marche pas! »? Alors cet article est pour vous! Contrairement à ce que vous croyez, vous n’êtes pas nul en langues.
Comme pour chacun de nous, pour une chose ou l’autre, ce n’est sûrement qu’un bloquage. En réalité, vous êtes tout à fait capable d’apprendre une langue étrangère.
Si vous avez lu d’autres de mes articles, alors vous connaissez déjà le monde merveilleux des langues étrangère et de tout ce qui s’y rattache. Sinon, celui-ci devrait vous plaire.
Et sachez que ce monde merveilleux vous est tout à fait accessible! Mais oui! Fini la frustration en voyage! Exit le sentiment qu’on est le seul à ne pas y arriver!
Mais avant ça, un petit mot sur le pourquoi de cet article. Il n’est pas là par hasard. Il participe – encore me direz-vous! – à un carnaval d’article. Et oui, je suis comme ça, j’aime bien partager, échanger et découvrir d’autres horizons.
Celui-ci est organisé par Anne-Lise, du blog Grandir en langues et se pose la question de Surmonter les blocages d’un apprentissage. La connexion entre nos deux blogs se passe d’explications il me semble. Et en parlant de blocage, si vous êtes fan de cuisine, son article 5 recettes pour apprendre une langue avec la cuisine devrait vous aider à appréhender les langues d’une façon originale.
Il serait un peu facile, ou plutôt difficile de partager avec vous mon expérience avec les langues puisque j’aime ça. On ne peut donc pas parler de blocage. Eventuellement des galères ou des excuses (souvent celle du temps!), mais des blocages pour apprendre une langue, j’avoue je n’ai pas encore eu.
Alors comment pourrais-je vous démontrer que tout est possible? L’exemple est tout trouvé, et les recommandations sont vécues. Suivez le guide!
Identifier le blocage
Je ne suis pas sportive. Pas du tout. Je me souviens des cours de sport au lycée. Tous les ballons pris en pleine figure. Et puis la course à pieds. Le prof de sport qui me crie du bord de la piste que « je ne suis pas assez véloce!! ».
Ça me fait une belle jambe, je ne connais même pas ce mot! Véloce…
Voilà, je suis nulle en sport. Dernière de la classe. Ce n’est pas fait pour moi et les profs tout comme les notes se chargent de me le rappeler. Je fais une croix dessus. Les autres y arrivent, pas moi.
Ainsi commence mon blocage pour le sport.
C’est très souvent d’une mauvaise expérience, de mauvais résultats, de manque d’encouragements ou de comparaison avec d’autres que vient un blocage. On se met des barrières parce-que c’est facile pour certains mais plus difficile pour nous.
Pourtant il ne doit pas forcément en être ainsi. On a tous des facilités dans certains domaines, tandis que d’autres vont demander plus d’efforts. Et ce n’est pas parce que je ne suis sûrement pas la prochaine médaillée d’or du 400m au J.O. que je suis nulle et sans recours.
Quelle est votre expérience de l’apprentissage d’une langue étrangère?
Très souvent tout commence à l’école ou au collège. Un prof qui nous inspire et propose des cours passionnants vs. un prof qui semble ne pas avoir envie d’être là. Hélas, c’est souvent là que tout commence. L’inspiration, l’envie d’essayer, la satisfaction du résultat sans avoir besoin de se comparer. Parfois un travail de groupe qui tire vers le haut ceux qui ont plus de mal, plutôt que de les laisser de côté. Si au contraire on a du mal et qu’on ne se sent pas soutenu et encouragé, on laisse vite tomber. Après tout, on n’a pas choisi, c’est l’école qui nous oblige.
Replongez vous dans vos essais d’apprentissage d’une langue étrangère. A l’école, et par la suite.
- Comment les avez-vous vécus?
- Quelle était l’ambiance?
- A quel moment avez vous laissé tomber et pourquoi?
Apprendre à se connaître
Pour reprendre l’analogie au sport, on peut dire que j’ai quand même essayé. Je me suis laissée tenter à aller en salle de sport. Plusieurs fois! Faire des abdos-fessiers. Suivre des cours de Zumba ou Spinning. Ça marche un temps mais pas longtemps.
J’ai fini par comprendre que je n’aime tout simplement pas les salles de sport. Je ne m’y plais pas. Je ne m’y reconnais pas.
Qu’à cela ne tienne! Ce n’est pas une raison pour ne rien faire, me suis-je alors écrié!
L’étape suivante ce fut des exercices à la maison. Encore des abdos-fessiers, comme si c’était LE truc à travailler plus que tout.
Re-ratage. Je n’aime pas ce genre d’effort. Je n’en vois pas l’interêt et je n’y trouve aucun plaisir.
Autant dire que l’avenir de mon corps était plutôt mal parti. Pourtant ce n’était pas par manque d’envie et de conscience que c’est important. Mais j’en revenais toujours à cette même conclusion: le Sport n’est pas fait pour moi!
Alleluia! J’ai réussi!
Oui, vous avez bien lu. j’ai fini par réussir à trouver ma voie en sport.
Deux choses sont venues révolutionner mon monde et ont fait tomber toutes les barrières. Ça m’a permis d’identifier mes blocages et d’enfin faire du sport comme il me plait.
En allant supporter un ami qui courait une semi marathon, j’ai eu envie de courir moi aussi. Je me suis inscrite à une course de 10km l’année suivante, parce que quand même il y avait du boulot pour que je me remette en forme. Objectif: arriver au bout.Être contente de moi. Cette fois ci il n’y avait plus de compétition avec les camarades de classes. Plus de sentiment d’être jugée par un prof debout sur le bord de la piste. Juste moi et la course.
J’ai donc réalisé que ça me plait de courir si j’ai un objectif. Pas par rapport aux autres, mais un objectif pour moi.
Après avoir essayé trop souvent de me remettre aux fameux exercices d’abdos-fessiers, j’ai commencé à chercher autre chose qui me garderait en forme. Le yoga est à la mode, on peut difficilement l’ignorer. Alors j’ai essayé. D’abord en classe, mais ça ne m’a pas plu. Puis j’ai fini par trouver une app sur mon téléphone qui est parfaite pour moi. Ça fait depuis début 2018 que je fais du yoga tranquille à la maison avec cette application et j’adore.
J’ai trouvé que ce qui me plait avant tout, ce sont des exercices qui font travailler le corps mais calmement, sans violence!
Alors ne croyez pas que je sois un futur maitre yogi, ou que j’ai prévu de gagner le prochain marathon de New-York. Pas du tout. J’ai réussi à éliminer tous mes blocages et je profite enfin du sport, pour moi!
C’est à vous!
Vous l’aurez compris, mon conseil pour surmonter vos blocages est de reconnaître ce qui ne vous plait pas, et trouver ce qui marche pour vous. Il y a trente six mille façons d’apprendre une langue étrangère, et tout autant de raisons de s’y mettre. Ne restez pas sur un blocage mais essayez de comprendre pourquoi ça bloque. Et surtout ce qui vous motive.
Vous êtes arrivé jusqu’ici c’est que quelquepart vous avez envie d’y arriver. Peut-être que comme moi vous avez essayé, vous avez suivi les méthodes classiques mais sans succès. Vous savez que ça bloque mais vous n’avez pas envie de vous avouer vaincu.
Analysez vos tentatives passées
- Où, quand comment ai-je suivi des cours de langue?
- Qu’est-ce qui m’a plu, et qu’est-ce qui ne me correspondait pas?
Trouvez votre motivation personnelle
- Pourquoi j’ai envie d’apprendre?
- Comment m’est venue l’idée d’apprendre telle langue?
- Qu’est-ce que je ressens personnellement quand je réussis un exercice, que je peux dire quelques mots?
- À quoi va me servir cette langue étrangère?
Souvenez-vous: vous en êtes parfaitement capable! Il vous faut seulement trouver ce qui marche pour vous et enfin vous débarrasser de ce qui vous bloque.
Être polyglotte ne veut pas dire parler une dizaine de langue parfaitement, c’est simplement être capable de communiquer dans plusieurs langues.
Tout comme je n’ai pas l’intention de finir sur un podium aux championnats du monde d’athlétisme, vous n’avez pas besoin de parler anglais comme un natif du Texas avec l’accent et tout et tout pour être fier de vos résultats et vous sentir à l’aise en anglais. Ou dans toute autre langue bien sûr!
Mon bonus vous aidera à creuser un peu plus ces questions et apprendre à votre façon.
Chassez le petit démon de votre épaule, il vous a bien assez retardé!
Ah et j’oubliais: en réussissant dans un domaine pour lequel vous n’avez pas nécessairement de facilités et qui demande un effort supplémentaire, vous ressentirez une satisfaction personnelle extraordinaire. Chose que l’on ne ressent pas quand on se contente de faire ce qui est facile.
7 Comments
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Anne-Lise - Grandir en langues
Merci pour ta participation à mon évènement ! Je trouve que la comparaison est top et éclaire vraiment le lien que nous pouvons avoir avec l’apprentissage des langues 🙂
Severine
Avec plaisir. C’était vraiment chouette de l’écrire et tellement parlant aussi! J’espère qu’il portera ses fruits 😉
Anne-Gaëlle
Personnellement, ce qui me plait dans l’apprentissage d’une autre langue est ce que j’appelle (ça vaut ce que ça vaut… ) « l’effet prisme »… J’adore découvrir une notion sous un éclairage différent, et me dire « ah ben oui, tiens, pourquoi pas »…
Par exemple, le fameux « avoir une araignée au plafond » qui en anglais devient « une chauve-souris dans le clocher »…
J’adore 😊
C’est ça ma motivation, découvrir un autre point de vue.
Severine
Oh j’aime bien cette vision: l’effet prisme. Je ne connaissait pas l’expression de la chauve-souris, il faut croire que l’occasion de l’utiliser ne s’est jamais présentée!
Geneviève
Motivation différente, sensation identique : le sport ! 😉
Merci pour l’info !!
(Et sinon, c’est quoi l’App pour le yoga ? J’ai pas encore trouvé celle de mes rêves)
Severine
Ah bah voilà! On vit la même relation avec le sport 😉
Pour le yoga, j’utilise Down Dog, qui est disponible dans plusieurs langues, propose des leçons toujours variées et quelques options en version gratuite. Perso ça me suffit largement vu mes capacités!